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Histoire de Bort-les-Orgues

Jean-François Marmontel (1723-1799), le plus illustre Bortois, décrit ainsi sa ville bien-aimée comme «un joyau limousin dans un écrin auvergnat».

Jean-François Marmontel est un enfant de Bort, né le 11 juillet 1723, fils d’un tailleur local. D’abord élève au couvent à Bort, il est admis à l’âge de 11 ans chez les Jésuites au collège de Mauriac (Cantal) dont il sera expulsé à l’âge de 15 ans. Son père le place comme apprenti tailleur à Clermont-Ferrand.

Très rapidement il reprend ses études et devient disciple et ami de Voltaire. Il rencontre les philosophes des lumières et participe à la rédaction de l’Encyclopédie, mène une vie mondaine à Paris, est élu à l’Académie Française. Il décède en 1799 à Habloville, en Normandie, quasiment oublié. Mais il reste le plus illustre et célèbre Bortois

Le célèbre encyclopédiste Jean-François Marmontel, natif de Bort, écrivait : « Bort devient un séjour riant lorsque l’œil, rassuré, se promène dans le vallon, sur les deux bords de la rivière, des vergers, des prairies et des champs cultivés par un peuple laborieux, forment des tableaux variés ».

BORT EMPRUNTE À L’AUVERGNE SES MAGNIFIQUES PAYSAGES
La ville se place sur un sillon houiller datant de l’ère primaire. Les soubresauts du plissement alpin ont cassé le Massif Central et donné la faille tectonique qui, traversant la zone, a provoqué la naissance des Volcans ou Puys.

Le Puy de Bort a une altitude de 860 mètres, un point trigonométrique sur le parcours de la Méridienne.

Les Orgues de Bort s’étirent sur deux kilomètres de longueur et s’élancent sur 80 mètres de hauteur. Les Orgues, issues d’une coulée de phonolite venant du Cantal, dominent majestueusement la ville blottie à leur pied à une altitude de 430 mètres.

Du haut des Orgues, les visiteurs s’émerveillent du point de vue exceptionnel qu’elles offrent sur l’Auvergne et le Limousin.

Le regard embrasse un vaste panorama : l’imposant Massif du Sancy, les Monts du Cantal,  le Plateau de l’Artense (ou « pays des pierres »), les splendides vallées glaciaires au fond large et plat, aux versants abrupts.

BORT, « LA PERLE DE LA HAUTE-CORRÈZE »

Située au coeur du Massif Central, au cœur de l’Auvergne et du Limousin, la Ville de Bort s’étire au fond de la Vallée de la Dordogne, elle est traversée par la belle «Rivière Espérance».

Dès les temps préhistoriques, les hommes profitèrent de ces parages privilégiés. L’étymologie atteste cette présence ancienne.

Bort signifie « le gué de la corneille » ou, plus probablement, le « gué de l’escarpement », chemins et routes convergèrent vers ce passage. Quelques huttes s’établirent pour former un petit village gaulois à la frontière entre deux peuples.

La devise de Bort portée sur les armoiries de la Ville stipule « Extremis finibus Lemovicensium et Arvernorum » et rappelle cette particularité géographique aux confins des territoires du Limousin et de l’Arverne.

Des affrontements entre peuplades celtiques eurent certainement lieu près de ce point stratégique. Les Romains, vainqueurs des Gaulois, apportèrent la paix indispensable à de fructueuses relations commerciales. Ils construisirent une voie entre Clermont et Limoges qui passait par Bort.

BORT PARTAGE L’HISTOIRE DU LIMOUSIN.

L’Artense fut précocement christianisée, une charte de l’an 507, généreusement attribuée à Clovis, mentionne l’existence d’une chapelle à Bort.

Rapidement le réseau paroissial se densifia au Haut Moyen Age. L’ordre Chrétien se substitua à l’ordre Romain et laissa le long de la Dordogne de superbes Eglises Romanes.

Les Bénédictins créèrent un Prieuré au X° siècle. Le monastère grandit, accumulant des biens considérables provenant de diverses donations. La puissance de ces prieurs Clunisiens s’étoffa et ils devinrent les seigneurs de la ville. Le plus connu d’entre eux, Pierre de Balzac (fin XV° siècle), accrut l’église de Bort, fit construire un pont sur la Dordogne et mit en place une horloge.

Aussi, l’Eglise de Bort, édifiée entre le XII° et le XV° siècle, associe les styles roman et gothique.

Elle est placée sous le double patronage de Saint-Germain (patriarche de Constantinople), et de Saint-Remède (Evêque de Gap).

Les reliques de ces deux prélats auraient été ramenées de Constantinople lors de la IV° Croisade (1204).
Parmi les Croisés, figuraient sans doute, deux chevaliers de l’illustre famille de Bort qui, en 1370, abandonna son château de Ribeyrolles pour celui de Pierrefitte.

BORT S’ÉMANCIPA TARDIVEMENT DE LA TUTELLE DE SES PRIEURS.
LES INSTITUTIONS CONSULAIRES S’INSTALLÈRENT
SEULEMENT À LA FIN DU MOYEN AGE.

La Guerre de Cent ans occasionna des pillages par des bandes de routiers.

Pour y faire face, les habitants obtinrent de Charles VII le droit de construire des fortifications, ce qui fut entrepris en 1438.

Avec la paix revenue, les activités reprirent ; des châteaux se bâtirent comme celui de Pierrefitte à l’allure encore médiévale et celui de Val annonçant la Renaissance.

Les guerres de religion ensanglantèrent la région au XVI° siècle; Bort reçut la visite des Huguenots et paya sans doute une rançon pour éviter le pillage (1569).

Bort, rattachée au diocèse de Limoges jusqu’en 1801, profita des libéralités de l’illustre intendant Turgot pour être reliée directement par la route à la capitale du Limousin (fin XVIII° siècle).

TRADITIONNELLEMENT VILLE COMMERCIALE,
BORT SE MÉTAMORPHOSA EN VILLE MANUFACTURIÈRE AU XIX° SIÈCLE.

Certes, l’activité de production artisanale n’était pas nouvelle à Bort. Dès le XIV° siècle, les sabotiers profitèrent de l’abondance des forêts pour fabriquer des galoches.

Au XVIII° siècle, les pays viticoles, grands consommateurs de fûts et barriques, se ravitaillaient en bois de Haute Corrèze ; la Dordogne véhiculait de nombreux trains de bûches.

Trois activités surtout occupèrent une main d’œuvre abondante.

La Chapellerie, avec l’entreprise des Frères Mègemond, employait jusqu’à 400 personnes vers 1890.

Le moulinage de la soie à la Cascade a compté près de 700 femmes à la fin du Second Empire.

Le cuir, pendant des années les tanneurs bortois trempèrent leurs peaux dans la Dordogne.

Les Tanneries ont assuré l’essor économique de la Ville de Bort au XX° siècle, jusqu’à la délocalisation industrielle.

En 1932, la maroquinerie «SOCO», contribua à faire de Bort  » une Cité du Cuir « .

Une entreprise de confection textile, appelée «Etablissement MAS» offrit de nombreux emplois jusqu’à ces dernières années (1999).

La construction du Barrage débuta en 1942, ce grand chantier employa jusqu’à plus de 1 000 personnes.

La construction de cet impressionnant Barrage, de type poids-voûte, construit par l’architecte André Coynes, avec une hauteur de 119 mètres, une longueur de 390 mètres, une crête de 8 mètres de largeur et 80 mètres d’épaisseur de béton à la base, a exigé une importante main d’œuvre.

Ce grand chantier participa fortement au développement économique et démographique de la Ville jusqu’à sa mise en eau en 1951.

 

Avec la construction du Barrage de Bort, la Ville a su garder cette tradition des métiers du Bâtiment. La construction du Barrage a profondément marqué l’Histoire de la Ville de Bort.

AU MILIEU ET LA FIN DU XX SIÈCLE,
BORT A FORTEMENT SOUFFERT DE LA DÉSINDUSTRIALISATION.

A la fin de la seconde Guerre Mondiale, les traditionnels métiers de sabotiers, de chapeliers, de fileurs et moulineurs de soie ont disparu au fil des années.

Avec la mise en eau du Barrage en 1951, des centaines d’ouvriers ont dû quitter la Ville pour rejoindre d’autres grands chantiers.

La mise en service du Barrage, fît de Bort une ville enclavée avec l’interruption de la ligne de Chemin de Fer Paris-Béziers.

A la fin des années 80 et 90, les Tanneries et l’entreprise du textile ont subi les méfaits de la délocalisation industrielle.

Ces évolutions ont eu un impact considérable à la fois sur le plan économique et social mais aussi au niveau démographique.

RICHE DE SON HISTOIRE,
FORTE DE SON SAVOIR-FAIRE ET DE SON ESPRIT D’INITIATIVE,
BORT A SU S’ADAPTER.

De tout temps, le génie des hommes et des femmes du Pays Bortois a été de s’adapter aux nouvelles conditions de vie.

Bort a maintenu sa tradition de « ville commerçante », elle compte de nombreux commerces de proximité, des grandes surfaces, des foires et marchés.

Bort a conservé son savoir-faire dans le secteur du Cuir et de la confection. Aujourd’hui les Maroquineries des Orgues comptent près de 400 salariés spécialisés dans la confection d’articles de maroquinerie pour de grandes marques de luxe.
Les artisans et les entreprises du métier du bâtiment sont performants et compétitifs.

La ville compte plusieurs PME qui emploient de nombreuses personnes sur tout le bassin de vie.

AUJOURD’HUI, BORT S’AFFIRME COMME PÔLE STRUCTURANT
DE TOUT UN BASSIN DE VIE.

Chef lieu de Canton, la Ville de Bort s’affirme également comme une ville structurante de tout un bassin de vie pour des Communes situées aussi bien dans les Départements de la Corrèze, du Cantal et du Puy du Dôme.

Bort demeure le principal épicentre de l’activité économique et commerciale.

Bort s’est aussi fortement investie pour maintenir, moderniser et créer de nouveaux équipements et services à la population.

AUJOURD’HUI, BORT S’AFFIRME COMME UN PÔLE TOURISTIQUE.
Les Orgues, le Château de Val, le Barrage, les Gorges de la Rhue, le Lac et ses activités nautiques, font de Bort un pôle touristique très attractif.

De part sa singulière position géographique, en plein cœur du Massif Central, dans la Vallée de la Dordogne, aux confins de l’Auvergne et du Limousin, à proximité des plaisirs de l’eau et de la montagne, la région de Bort est une destination privilégiée pour les amoureux de vacances Pleine Nature.

Située à proximité des grands axes autoroutiers Nord-Sud (Autoroute de Paris et Béziers) et Est-Ouest (autoroute de Lyon et Bordeaux) la région de Bort est une destination «Vacances Pleine Nature» facile d’accès.

Au fil des années, Bort a développé son fort potentiel touristique et s’est affirmée comme un Pôle Touristique attractif.

La diversité de ses sites touristiques remarquables, la richesse de son patrimoine, la préservation de son milieu naturel, la beauté de ses paysages et son cadre de vie exceptionnel, sont de véritables atouts touristiques.

La qualité de ses structures d’accueil et la diversité de ses hébergements à proximité du Lac permettent aux touristes de passer un agréable séjour et de bonnes vacances.