L’Eglise
LES PRECIEUSES RELIQUES DE SAINT GERMAIN DE CONSTANTINOPLE ET DE
SAINT REMEDE DE GAP CONSERVEES DANS L’EGLISE DE BORT DEPUIS 1204.
C’est ainsi que Bort conserve depuis ce temps, les reliques de Saint Germain de Constantinople et de Saint Remède, Evêque de Gap.
Le convoyeur des reliques de Saint Germain et Saint Remède les confia aux moines du Prieuré Clunisien de Bort et les installèrent sur le maître-autel.
Saint Germain, le Saint patron de l’Eglise de Bort a été patriarche de Constantinople jusqu’en 730 et fût inhumé au Monastère de Chora, sa dépouille y demeura jusqu’en 1204, date de la prise de la ville de Constantinople par les Croisés.
Les reliques de Saint Germain fûrent apportées en France par un Chevalier, au passage des Alpes, il adjoint les reliques de Saint Remède, Evêque de Gap de 394 à 419 (aucun écrit ne précise la destination finale de ces reliques, ni le nom du Chevalier).
Par la volonté divine, la jument qui les portait, après avoir franchit la Dordogne à Bort, refusa d’aller plus loin.
Le miracle était patent, les Saints voulaient rester en ce lieu à Bort.
D’après les écrits « La châsse était d’argent décorée d’émeraudes, de rubis, et de turquoises, elle avait la forme d’une église ayant un clocher au dessus percé à jour ».
La châsse originelle sera partiellement détruite à la Révolution, une partie sera sauvegardée.
Depuis les reliques sont conservées dans un tissu de soie pourpre fermées par un ruban de coton et scellées le 27 Mai 1881 par Mgr Henri Denéchau, Evêque de Tulle de 1878 à 1908.
Germain devînt patron d’une des cloches de l’Eglise, fondue en 1499. Brisée en 1768, cette cloche fût refondue en 1770 puis en 1960, était inscrit sur la cloche « Germanus vocor, patronus et gubernator ville borti et ecclesie ».
Saint Germain de Constantinople n’est pas un Saint emblématique au sein de l’Eglise, pourtant il a fortement marqué son histoire, par sa position iconoclaste.
Benoît XVI lui rendra hommage dans son allocution en Avril 2009 et rappellera son importance pour le culte des Saintes images et des îcones.
Saint Germain est né en 635, apparenté à la famille d’Héraclius, il est le fils d’un patricien, homme célèbre et puissant, descendant de l’Empereur Justinien et il sera condamné à mort en 679 par Constant IV.
Saint Germain fût châtré pour l’empêcher d’accéder au Sénat, devenu eunuque il sera incorporé dans le clergé de Sainte Sophie.
Il sera nommé Evêque de Cyzique puis Patriarche de Constantinople le 11 Août 715.
Refusant d’approuver la politique iconoclaste de l’Empereur Léon III l’Isaurien, il démissionnera le 17 janvier 730, se retirera en exil dans sa propriété du Platanion, où il meurt le 12 Mai 733.
Les précieuses reliques de Saint Germain de Constantinople et Saint Remède de Gap sont toujours conservées dans la magnifique châsse dans l’Eglise de Bort.
Protégée par un système de sécurité, la châsse est classée au titre des monuments historiques depuis 1991, elle est exposée dans l’entrée de l’Eglise Saint Germain.
LES TRESORS DE L’EGLISE
– LA VIERGE A L’ENFANT
Exposée dans l’entrée de l’Eglise de Bort dans la vitrine sécurisée, la Vierge à l’Enfant datant du XVIIème siècle est entourée de six peintures sur cuivre du XVIIIème siècle, a été restaurée par la municipalité de Bort en 2006. Magnifique Vierge du XVIIème siècle en bois sculpté, tourné, peint et doré.
La Vierge est assise dans un fauteuil de style Louis XVIII en bois tourné, l’Enfant tient un globe dans sa main gauche.
Cette sculpture est classée aux monuments historiques depuis le 4 Février 1991.
– TABLEAU « VOEU DE LOUIS XIII »
La Commune de Bort a pris la décision de le restaurer avec une subvention du Conseil Départemental de la Corrèze.
(En cours de restauration).
– UNE SERIE DE SIX TABLEAUX DU XVIII ème SIECLE
Les six tableaux sont des peintures à l’huile sur plaque de cuivre et ont été donnés par l’Abbé PAU, Aumônier à la Chapelle de la Cascade à Bort.
Les six tableaux sont inscrits à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques depuis le 13 Février 1998.
– « Sainte Catherine d’Alexandrie »
Sainte Catherine d’Alexandrie aurait été martyrisée sous le régime de l’Empereur Maximien. Elle est representée tenant l’épée, instrument de sa décollation et la palme des martyrs. Cette oeuvre est la réplique d’un tableau de Claude VIGNON.
– « Vierge de Pitié »
Le Christ mort est affaissé, en position verticale, bras largement ouverts sur les genoux de la Vierge.
– « Flagellation du Christ »
Cette scène de la représentation du Christ le représente attaché à une colonne entouré de deux bourreaux dont l’un est habillé en soldat romain.
– « Vierge à l’Enfant avec Jean-Baptiste »
La Vierge est assise accoudée à une table sur laquelle est posée une coupe de fruits. L’Enfant sur ses genoux, elle se penche pour embrasser le petit Jean-Baptiste.
– « Vierge à l’Enfant »
Tenant une fleur de la main droite, une réplique inversée de l’oeuvre de Simon Vouet « La Vierge à la rose » peint en 1638.
– « Vierge à l’Enfant » dite « Vierge au lange »
La Vierge est représentée à mi corps, elle tient de la main droite un lange dans lequel repose l’Enfant.